June Partners publie pour la troisième année son baromètre « Performance et Transformation les leviers 2021 des PME-ETI françaises »

Janvier 2022

Depuis 2020, June Partners, entreprise de conseil opérationnel, publie son baromètre annuel sur les indicateurs de performance des entreprises mais également les leviers et freins perçus.

Après une deuxième édition publiée en janvier 2021 dans un contexte un peu particulier, cette troisième édition marque un embellissement très net de la performance des entreprises françaises en 2021. Ce baromètre a été à nouveau réalisé par Viavoice auprès de 400 dirigeants/cadres dirigeants de PME/ETI (échantillon représentatif du tissu économique français).

Après le « mauvais cru 2020 », le premier enseignement de cette 3ème édition du baromètre, l’année 2021 a été marquée par un regain de performance pour les entreprises françaises. En effet, on assiste à un bond de 20 points depuis la mesure enregistrée au même moment il y a un an : 80 % chefs d’entreprises françaises estiment que leur performance a été bonne en 2021. Si ce score est essentiellement composé d’entreprises considérant que cette performance a été « plutôt bonne » (68 %), les indicateurs apparaissent clairement au vert. Selon les secteurs et les tailles d’entreprises, les scores mesurés cette année permettent tantôt de retrouver le niveau de performance déclaré en 2019 voire de le dépasser, tantôt de l’approcher. Les entreprises entre 100 et 249 et de plus de 250 salariés enregistrent le plus fort rebond : respectivement +41 et +24 points depuis 2020 et dépassent les scores enregistrés au mois de décembre 2019 ; et les entreprises des secteurs de l’industrie et de la construction retrouvent leurs scores d’avant crise.  Celles des secteurs commerce et services, malgré leur bond, ne parviennent pas encore à les atteindre, plombées par un contexte encore incertain.

Les dirigeants d’entreprises qui déclarent accuser une mauvaise performance, imputent ces chiffres à la crise : pour 93 % cette mauvaise performance est liée à l’épidémie du Covid-19, dont 56 % pour lesquels cette mauvaise performance est « exclusivement liée » à la crise.

L’émergence de nouveaux critères de performance : attractivité de l’entreprise (ressources humaines et clients) ou l’enjeu RSE des entreprises

A la faveur de la crise sanitaire, l’émergence des nouveaux indicateurs de performance semble s’accélérer et s’installer, interrogeant sur la pérennité de ces changements à l’avenir.

Pour l’instant, la nouvelle édition du baromètre confirme les premières tendances mesurées l’année dernière : si la rentabilité et le chiffre d’affaires de l’entreprise restent les indicateurs prioritaires, ces deux critères accusent une baisse respective de 22 points et 12 points depuis la première vague en 2019.

Aussi, le facteur « humain » s’installe progressivement comme un levier prioritaire de la performance des entreprises. Pour autant, alors que cet indicateur n’a cessé de progresser, il accuse le coup cette année notamment au profit de deux indicateurs contextuels : la satisfaction de la clientèle, sa fidélisation et l’attractivité de l’entreprise.

Dans un contexte de relance économique, de pénurie de main d’œuvre et d’une baisse de la motivation au travail, la question du recrutement apparaît comme majeure. Dès lors, la réputation de l’entreprise et son attractivité prennent de plus en plus de place dans les leviers de performance.

Après le pic de la crise et le rebond des derniers mois, les entreprises souhaitent pérenniser cette relance et voient dans la fidélisation des clients un critère essentiel pour évaluer la performance des entreprises.

Dans ces enjeux de conquêtes les questions liées à la RSE apparaissent comme centrales. L’attention portée aux clients (dont les exigences évoluent) et les enjeux d’attractivité (notamment des nouveaux talents) constituent dans ce « monde post-covid » des leviers de performance inévitables pour les entreprises.

L’organisation interne, principal levier de performance pour 2021 ; le télétravail en deçà des résultats attendus

Les résultats de la précédente édition du Baromètre « Performance et transformation » faisaient déjà apparaître l’importance de la motivation des équipes et de l’organisation interne. Cette tendance se confirme cette année encore :

  • La motivation des équipes, pilier indépassable de l’année 2020, des confinements et de la diffusion massive du télétravail, constitue le premier levier de performance pour 52 % des dirigeants malgré une baisse de 11 points.
  • L’organisation interne constitue ensuite pour 47 % des dirigeants d’entreprises françaises un levier incontournable de performance, score constant par rapport à l’année dernière : les réorganisations managériales, les nouvelles formes de travail, la capacité d’adaptation des entreprises ont ainsi permis d’améliorer la performance des entreprises ;

Toutefois, la baisse massive de la motivation des équipes par rapport à 2020 interroge quant à la désirabilité des nouveaux modes de travail, mais également à la reconnaissance des salariés de la part des entreprises.

  • Sur le premier point, le travail à distance s’avère peu associé à la performance : seuls 13 % des dirigeants lui imputent la bonne santé de leur entreprise cette année, pourtant largement associée à l’organisation du travail.
  • Sur le second, les critères en progression cette année que sont l’attractivité de la marque employeur, la réputation de l’entreprise et la redistribution des bénéfices rendent compte de l’importance de la reconnaissance des salariés dans un contexte usant.

Pour l’avenir une transformation RH inévitable pour les dirigeants français

La période reste propice à une forme de prudence. Toutefois, la mise en place de transformations reste nécessaire pour plus d’un chef d’entreprise sur deux : 41 % des dirigeants d’entreprises déclarent en avoir mis ou vouloir en mettre en place, c’est 6 points de moins que 2020. Parmi ceux-là, 43 % ont été mis en place en 2021 et 57 % le seront en 2022. En ligne avec les enjeux précédemment évoqués, il s’agit principalement de plans de réorganisation interne (67 %) et de transformation RH, en forte hausse cette année (41 %, + 11 points).  Si ces plans ont majoritairement répondu à une évolution des attentes clients, la question du recrutement apparaît comme déterminante : 34 % des dirigeants estiment mettre en place ces plans de transformation pour faire face aux difficultés de recrutement.

Marc-Antoine Cabrelli, Président Associé de June Partners termine : « La nouvelle édition de notre baromètre confirme l’accélération de l’émergence de nouveaux indicateurs de performance qui viennent compléter les critères économiques et financiers. Un des principaux enjeux pour les dirigeants, et nous le voyons au quotidien chez nos clients, est l’attractivité de l’entreprise vis-à-vis de son écosystème et sa capacité à fidéliser en plaçant notamment l’approche RSE au cœur de sa stratégie de développement. »

Les résultats du baromètre sont disponibles sur demande.