Gouverner : savoir choisir ! intervention de Cédric Hetzel, associé, pour La Tribune

Décembre 2022

Ce 1er décembre, Cédric Hetzel, associé chez June Partners, a participé à la table ronde “Gouverner : savoir choisir !” à l’occasion du Family & Business Forum édition 2022 organisé par La Tribune, Family & Co et FBN France. Que signifie “bien” gouverner une entreprise familiale ? Comment se déroule cette gouvernance ? Pourquoi ont-elles une capacité de résilience face aux crises ? Comment le mode de gouvernance influence le choix du dirigeant de l’entreprise familiale ?  

Retour sur cette table ronde … 

 

 

La vision et l’exécution du plan stratégique sont clés pour gouverner

Allier la vision et le leadership est nécessaire pour “bien” gouverner. La vision correspond à la capacité à poser une ambition et un plan stratégique, le leadership à la capacité d’embarquer l’ensemble des équipes en alignant les intérêts de tous. L’objectif est de créer de la valeur sur le long terme.

 

La gouvernance s’emploie à trouver des accords en permanence entre les différentes parties prenantes

La recherche du compromis est primordiale dans les groupes familiaux. Cela va se décliner à tous les niveaux du projet. Dans l’organisation même de la gouvernance, plusieurs questions sont à se poser : quel poste est confié à quelle personne ? Est-ce que les décisions sont prises de manière collégiale ou concentrées sur quelques individus ?

Cette recherche de compromis rejoint le débat de société entre le revenu du capital et le revenu du travail : comment va se répartir la valeur créée ? Ce sont des questions très prégnantes aussi au sein des entreprises familiales. Certains membres familiaux ayant une fonction de dirigeant estiment ne pas être suffisamment rémunérés par rapport à la valeur qu’ils créent pour la collectivité des associés. Un équilibre doit être trouvé face à ces sujets importants.

Ensuite, un équilibre en termes d’ambition est nécessaire. Il arrive souvent que les plus anciennes générations soient plus réticentes à prendre des risques, à bousculer le business model, alors que les nouvelles générations peuvent exprimer une ambition différente.

 

Les entreprises familiales ont une capacité de résilience face aux crises

Au-delà de leur gestion souvent plus prudente, les entreprises familiales ont une capacité de résilience face aux crises à double titre. D’une part, la crise est un moment où les liens de la collectivité se resserre. Elle implique de faire converger les objectifs individuels en un seul but : protéger la société et le bien social. D’autre part, la crise est souvent un déclencheur obligeant les entreprises à se réinventer, pour sortir renforcées. En effet, elles ont dû remettre en question une organisation qui marchait très bien jusque-là.

 

La gouvernance sert de contre-pouvoir pour choisir le dirigeant

La gouvernance doit jouer le rôle de contre-pouvoir vis-à-vis du dirigeant. Elle doit permettre aussi la “respiration” au sein de la collectivité des actionnaires-dirigeants, en facilitant les flux d’entrée et de sortie. Par exemple, pour aller chercher des compétences et des expertises externes face à de nouveaux défis.

 

Un plan stratégique adéquat est la première étape pour “bien” gouverner. Si l’exploitation crée de la valeur à moyen terme, elle profite à l’ensemble de l’écosystème de l’entreprise (salariés, actionnaires et clients).

 

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